• Pourquoi Sarkozy ne reviendra jamais ?

    Sarko, Sarko, Sarko revient. Les médias s’agitent dans l’ouest parisien où un ancien président concentre toutes les attentions. Le pourfendeur du rêve gaullien annonce son grand retour. Soutenus pas sa garde prétorienne, le chef de la « République des copains » frotte le sable du bout du sabot et souffle un air moite au visage de son parti humilié. Celui qui a vendu notre souveraineté à l’OTAN et notre économie à l’hyper-classe demande un deuxième round. Après une retraite trop courte, Nicolas s’est ennuyé de sa vie Neuilléenne et s’est laissé dire que nous étions las de son absence. C’est écrit, il va revenir. Cet automne, il descendra de la colline, au volant de sa nouvelle Bolloré électrique et prendra les rênes de l’UMP, encore toute ébouriffée de son départ. Il le veut, on le sait, mais le peut-il ?

    LES AFFAIRES

    Il semble peu probable que le retour de Nicolas soit permis par les plus hautes instances du parti. Les affaires de cette année 2014 raisonnent comme un avertissement. A commencer par les écoutes de Buisson qui ont si opportunément fuité. La plume monomaniaque de notre ex-président en campagne avait en effet une mauvaise habitude : Il enregistrait. 600 heures d’écoute, des discussions privées du couple Sarkozy-Bruni aux réunions de la défense nationale, en passant par les avis fleuris du tôlier sur les parlementaires de sa propre famille politique. Buisson sait tout, a tout consigné et menace de tout révéler. Une véritable bombe à retardement quant aux innombrables affaires qui entourent l’ancien chef de l’état. Notamment les soupçons sur l’origine des comptes de sa campagne. Il n’est pas impossible que la partie non financée par Bettencourt et Lagardère, ait été comblée par les fonds d’un dictateur nord-africain, aujourd’hui décédé. Ceci expliquerai pourquoi cet obscur tyran, alors inconnu des Français, ait pu planter sa tente rue du Faubourg-Saint-Honoré. Si les preuves manquent encore, de la calomnie il restera toujours quelque chose. Enfin, plus récemment, l’affaire Bygmalion, du nom d’une entreprise de communication qui aurait permis à Sarkozy, par un savant montage comptable, de rester en dessous de la limite des 22 millions d’euros réglementaires pour les comptes d’une campagne présidentielle. Ces mêmes comptes invalidés par le Conseil Constitutionnel et qui ont poussé la droite à appeler à la souscription nationale. Des milliers de militants ont donné de leur poche pour combler le trou béant dans la coque du bateau UMP. Il se pourrait que ce trou n’ait enfaite eu pour cause, que les magouilles de quelques-uns, dans le but de se soustraire à la loi et peut-être même de prendre une part du gâteau au passage. Sarko et sa bande se sont sentis si intouchable, si au-dessus des lois, qu’ils n’ont même pas vu le mal qu’il y avait à mendier l’argent des siens pour combler une mascarade financière. Il parait évident que ces affaires aient fuité pour écorner l’image de Nicolas Sarkozy. Les écoutes de Buisson sont la clef de voute de cet avertissement: « N’y va pas, sinon… » menacent les barons.  

    Pourquoi Sarkozy ne reviendra jamais ?

    LA GUERRE DES EGOS

    Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge. Nicolas est bien seul, en quête de sa mythologie des 100 jours. Peu de dirigeants pour acclamer le retour du sauveur gesticulant. Ses amis ne se comptent plus que sur les doigts d’une main. Morano, Hortefeux, on commence à voir poindre Karoutchi : un peu court, jeune homme. Car les vieux de la vieille ont senti le vent tourné. Juppé, chef de file des chiraquiens, ne veut pas l’avoir dans les pattes. Au moment de sa carrière où il est le plus présidentiable, hors de question pour lui de laisser prospérer un rival aussi encombrant. Même constat pour Fillon. L’ancien premier ministre se sent encore humilié par le comportement de son pseudo mentor : les court-circuitages permanents, les réunions privées de petits groupes de ministres, sans le consulter, sans même l’inviter. Tous ces efforts pour « tuer le job ». Et comment a-t ‘il put l’oublier dans sa bataille contre Copé en 2012 ? Fillon n’en peut plus de vivre dans l’ombre de Sarkozy, voilà l’occasion pour lui de tuer le père. La jeune garde ne semble pas plus enthousiaste. Baroin et Bertrand se sont d’emblée déclarer contre le retour du Messie. Surtout François Baroin, qui voit l’occasion de prendre sa revanche sur celui qui l’a exclu du pouvoir pendant bien longtemps, avant de n’avoir d’autre choix que de l’intégrer au gouvernement Fillon II : « Baroin, 5 semaines à l’Intérieur, 5 ans à l’extérieur » avait jubilé Sarkozy lors de son arrivée à l’Elysée. Il n’y a que Raffarin, l’illustre inconnu, qui, si forte soit la pente, n’en démord pas et gite avec le vent, sans trop  se mouiller. Illisible donc, mais si peu déterminant qu’on l’éclipsera.

    Voilà donc le portrait d’un Sarkozy bien isolé. Pleins d’affaires aux basques et plus beaucoup d’amis. Que lui reste-t-il? Une base militante décrite comme solide. Mais aujourd’hui, même les sympathisants ont foutu le camp. Les sondages sont loin d’être aussi dithyrambiques qu’il y a six mois. 28% des Français l’imaginent présidentiable, talonné de très près par Juppé à 26% (Sondage IPSOS pour France 2). Loin des yeux, loin du cœur. A trop vouloir être retraité, à simuler sa traversée du désert, a se pavaner à l’étranger, sa popularité s’érode : n’est pas De Gaulle qui veut. Nicolas Sarkozy ne semble plus si rassembleur, malgré un vent très favorable qu’il attendait depuis deux ans. L’éclatement de la droite, le départ de Copé, l’incapacité des barons à le remplacer et l’inconstance de la majorité socialiste, lui ouvrent incontestablement un boulevard électoral. Mais rattrapé par son mépris des militants, des citoyens et des institutions, Nicolas Sarkozy semble en mesure de prouver une nouvelle fois, son manque absolu de posture gaullienne. Il est définitivement temps pour l’UMP de se débarrasser de la racaille au karcher, de tourner la page du sarkozysme et de chercher en eux, les ressources nécessaires pour remettre sur pied une opposition convenable dans notre pays.  

    Coron. 


  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Juin 2014 à 13:54

    toutes ces simagrées  n'inspire qu'un commentaire : Bof....................

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :